09 Oct
09Oct

Revenu universel de base


Au cours des dernières années, les transferts monétaires ont gagné en popularité en tant que mesures de lutte contre la pauvreté, tant dans les pays en développement que dans les pays développés. La popularité croissante de ces programmes tient à leur capacité à atteindre les objectifs fixés, à répondre aux attentes des bénéficiaires et à permettre aux gouvernements de les gérer sans heurts et à moindre coût administratif.


Haïti a mis en œuvre divers programmes de transferts monétaires, inconditionnels ou conditionnels, ciblant certains groupes de population. Cependant, tous ces programmes avaient en commun d'être limités dans le temps, dans leur couverture géographique et dans leur portée. Il convient de s'interroger sur la manière dont ces programmes pourraient être repensés en les combinant avec des interventions similaires et en les transformant en un revenu de base universel (RBU). Ce RBU serait versé chaque mois, sans condition, à tous les Haïtiens vivant dans le pays.


La mise en œuvre d'un revenu de base universel (RBU), initialement fixé à 120 dollars par mois et maintenu à un niveau nettement inférieur au revenu mensuel moyen tiré d'un emploi, pourrait offrir à de nombreuses personnes et familles un moyen plus rapide de sortir de la pauvreté. Ce revenu serait ajusté si nécessaire afin de dépasser systématiquement le seuil de pauvreté. L'un des avantages attendus du RBU est qu'il améliorera automatiquement le classement du pays dans l'indice des objectifs de développement durable (ODD), qui, en 2025, se situe à la 156e place sur 166 pays.


Une analyse du rapport 2025 des Nations unies (ONU) sur le développement durable (SDR) révèle que les pays les mieux classés dans l'indice ODD (par exemple, la Finlande, la Suède, le Danemark, l'Allemagne, la France, l'Autriche, la Norvège, la Croatie, la Pologne, la Tchéquie) ont généralement mis en place un système complet d'aide sociale pour leur population, tandis que ceux qui se trouvent en bas du classement (par exemple Haïti, le Libéria, Madagascar, le Niger, l'Afghanistan, la  République démocratique du Congo, la République du Yémen, la Somalie, le Tchad et la République centrafricaine) manquent systématiquement d'un tel soutien. La mise en place d'un revenu de base universel dans le pays pourrait être une première étape nécessaire vers la réduction de la pauvreté.

Les pays les mieux classés sont plus pacifiques, démocratiques et prospères sur le plan économique, avec des scores plus élevés sur l'indice de développement humain (IDH), ce qui se traduit par un meilleur niveau de vie et une meilleure qualité de vie. Les pays les moins bien classés sont souvent confrontés à l'instabilité économique, à des troubles politiques et à des conflits, ce qui se traduit par une mauvaise qualité de vie et un IDH faible. Ils sont confrontés à des défis tels que de faibles revenus, une éducation inadéquate et une espérance de vie courte. 


Cependant, certains craignent que les programmes de transfert d'argent inconditionnel, tels que le revenu universel, ne deviennent financièrement irréalisables et non viables. En outre, ces programmes pourraient allouer des fonds à des personnes qui n'ont pas besoin d'une telle aide. Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement peut offrir aux personnes la possibilité de renoncer au revenu universel si elles ne le souhaitent pas ou n'en ont pas besoin. 


Les détracteurs peuvent faire valoir qu'un tel programme pourrait peser sur les budgets publics et détourner des fonds destinés à d'autres services essentiels, ce qui risquerait d'aggraver la situation socio-économique générale. Ces préoccupations soulignent l'accessibilité financière et la proportionnalité du programme de revenu universel, mais ne diminuent en rien sa nécessité. En effet, se concentrer sur le bien-être des individus et des familles est le rôle premier des gouvernements et une première étape cruciale pour améliorer la situation socio-économique générale.


L'objectif du revenu de base universel proposé n'est pas de remplacer le revenu nécessaire pour subvenir aux besoins de tous les individus et de toutes les familles, mais plutôt de les aider à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Il ne fournit donc qu'un revenu minimum nécessaire à la subsistance, c'est-à-dire le revenu de base nécessaire pour atteindre un niveau de vie minimal. 


La mise en œuvre d'un revenu de base universel nécessite inévitablement de détourner des fonds d'autres services essentiels, ce qui est un compromis souhaitable. Plus le niveau de pauvreté est élevé, plus la demande de services nécessaires et leur utilisation sont importantes. Compte tenu de la pauvreté généralisée dans tout le pays, un revenu de base universel pourrait constituer une première étape essentielle vers son atténuation. 


Le défi consiste à le concevoir de manière aussi abordable et durable que possible, tout en minimisant la charge administrative du programme. À la lumière de cette discussion, il convient d'envisager de limiter le revenu de base à un groupe de population homogène, uni par une caractéristique commune, ce qui pourrait s'avérer plus efficace qu'une approche universelle. Cette approche permettrait de garantir que les ressources sont allouées spécifiquement à ceux qui en ont besoin, de réduire le risque de gaspillage et de répondre à la condition d'accessibilité financière.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

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